« Le Théorème du Vaquita », Hugo CLÉMENT

Fayard Graffik, 2023

Illustré par Dominique Mermoux

Vivant × environnement × mode de vie × humanité

Note : 4.5 sur 5.

« Morts pour rien. » Voici comment introduire un essai graphique qui ne va pas plaire aux « viandards »…

Soyons clairs dès maintenant, cette chronique n’a aucunement la visée de culpabiliser ou pointer du doigt. Vous nous connaissez, à My Memento, on aime la bonne chaire ! Mais depuis quelques temps, je me suis rendu compte moi-même de l’excès qui parfois peut être le mien, le nôtre… Alors il est bon de prendre un pas de recul, et se mettre quelques chiffres en tête.

850 millions d’animaux sont aujourd’hui en élevage, parfois intensif, dans l’optique de satisfaire notre demande en protéines. En 20 ans, du fait de la surpêche, le vaquita, le « panda des mers », a vu sa population passer de 500 à 13 individus. En France, notre consommation moyenne de viande est de 85,1 kilos par an contre 40 pour la moyenne mondiale…

C’est ça cet ouvrage. Une mine d’or d’informations et d’alertes sur les risques et dangers que notre consommation fait peser sur tout un écosystème. Un écosystème dont nous avons malheureusement tendance à oublier que nous faisons partie.

“L’Homme n’est pas le seul animal qui pense. Mais il est le seul à penser qu’il n’est pas un animal.

Habitué aux reportages, plateau radio et enquêtes impactantes, le journaliste Hugo Clément nous propose ici une suite de planches aux illustrations marquantes, efficaces et d’une simplicité limpide sur l’activité de l’Homme sur son environnement. Que l’on soit sensible ou non à la cause animale, on ne peut nier la réalité des faits scientifiques. En mobilisant des témoignages, des récits et des métaphores poignante, il nous amène à réfléchir à ce que l’on met dans notre assiette.

Ce n’est pas une critique, ni une menace. C’est une mise en garde. L’industrialisation massif de nos procédés de pêche, d’élevage et d’agriculture, a un impact à la fois sur notre environnement, sur le bien-être animal, mais surtout nos vies et notre survie à nous en tant qu’espèce.

« Pour eux comme pour nous, il y a urgence à changer de regard sur le Vivant.« 

Le Vivant…

Des végétaux aux animaux, en passant par tout environnement qui permet le développement de la Vie, il est crucial pour nous, humains, de revoir notre manière de nous y référer. En effet, quel leg sera le nôtre dans 10, 15, 50 ou 100 ans, quand plusieurs des espèces de végétaux et d’animaux ne feront plus partie que de souvenirs lointains ?

Lire ce livre, se laisser embarquer dans les dessins, aux coups de crayons révélateurs, c’est prendre conscience que nous ne sommes pas seuls. La Nature se fait entendre partout à nos côtés, et l’impact que l’on a sur elle se ressent par tout le Vivant. Alors si vous aussi vous souhaitez participer à sa préservation, l’un de vos premiers leviers se situe là. Dans votre assiette…

MALIK

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