Marie
1 – Les étoiles du silence, Jean-Marc Ceci (Le Soir Venu, 2025), 4/5 :
Un roman singulier : le lecteur fait la rencontre de Peinh, un garçon qui ne parle pas, hanté par un mal dont il ne peut retracer l’origine, et qu’il ne parvient à guérir. Avec poésie et sensibilité, on explore ici les blessures de l’enfance. Il faut lire entre les lignes, traduire l’imagination de Peinh, se laisser guider par un récit décousu mais qui fait sens petit à petit. Une jolie découverte, douce et bienveillante, avec une galerie de personnages attachants.
2 – The Unmaking of June Farrow, Adrienne Young, traduit en français par Sarah Tardy : Parmi les fleurs bruissent les secrets (HarperCollins, 2024), 4/5 :
J’ai lu ce roman en VO, et j’ai adoré ma lecture ! Je ne veux pas trop en dire, car il me semble que j’aurais encore plus apprécié cette histoire si je m’y étais plongée les yeux fermés. Le point de départ : une malédiction familiale qui fait sombrer dans la folie toutes les femmes de la famille Farrow. Si June Farrow est bien décidée à être la dernière de sa lignée, elle n’est pas au bout de ses surprises quand elle commence à perdre la tête… On a là une histoire captivante très bien ficelée, même si j’espérais davantage d’action. On est tout de même tenu en haleine, en quête de réponses face au sort inéluctable des Farrow.
3 – C’est pas marqué dans les livres, Julien Rampin (Lizzie, lu par Odile Cohen, 2025), 4/5 :
Un roman touchant et pleine d’humour dont je vous parle plus longuement dans une chronique, juste ici.
4 – La panne, Friedrich Dürrenmatt, traduit de l’allemand par Alexandre Pateau (Gallmeister, Totem, 2024), 3/5 :
Un roman très court qui fait sourire. Entre grotesque et réflexion plus profonde sur la culpabilité, la justice et le pouvoir de suggestion, devenez le spectateur d’un dîner qui se transforme en tribunal. Tout ça à cause d’une panne de voiture…
5 – Une fin heureuse, Maren Uthaug, traduit du danois par Marina et Françoise Heide (Gallmeister, Totem, 2025), 1/5 :
Une note sévère, mais j’ai rarement lu un livre aussi dérangeant ! Il n’est pas à mettre entre toutes les mains, c’est certain ! Sans certains passages très explicites, j’aurais certainement été plus indulgente. J’adore les personnages cyniques, les histoires qui interrogent la morale, etc. Malheureusement, cette fois-ci, ça ne l’a pas fait. Même la chronique familiale ne m’a pas particulièrement captivée.
6 – Hiver à Sokcho, Elisa Shua Dusapin (Folio, 2018), 4/5 :
Une lecture douce et rude à la fois, idéale pour dire au revoir à l’hiver. Ma chronique est dispo juste ici.
7 – Middle England, Jonathan Coe, traduit de l’anglais par Josée Kamoun : Le cœur de l’Angleterre (Gallimard, 2019), 4/5 :
Un auteur que j’avais hâte de découvrir, d’autant plus en VO ! Un roman qui peut se lire comme le troisième tome d’une saga sociale et familiale, ou comme un one shot, ce que j’ai fait sans le savoir (ne pas avoir lu les précédents ne trouble en rien la lecture). L’auteur utilise une période clé de l’histoire britannique moderne pour y faire évoluer son protagoniste, Benjamin Trotter, et son entourage. Ici, c’est le Brexit qui est à l’honneur ! On a un panel de personnages de tous les genres, milieux et bords politiques, qui sont impactés d’une façon ou d’une autre par cet événement politique majeur et inédit. Une lecture riche et instructive, avec des touches d’humour british qu’on adore !
Malik
1 – Seul l’horizon, Matt Riordan, traduit de l’anglais par Nathalie Guillaume (Paulsen, 2025), 4/5 :
Adam a des problèmes d’argent. Alors il a décidé de vendre de la drogue. Alors il a fait confiance a de mauvaises personnes. Alors il s’est fait attraper. Menacé d’exclusion, sans le soutien de la bourse universitaire, il n’a plus qu’une solution, trouver de l’argent. Alors il prend la décision d’une vie : rejoindre l’Alaska, la mer de Béring et sa communauté de pêcheurs. Ce livre, paru chez Paulsen, éditeur habitué des ouvrages de Nature, vient en prendre totalement le contrepied. En effet, ce n’est pas un livre « écologique », et bien qu’il nous sensibilise sur l’enjeu des ressources maritimes, ce roman est avant tout un roman d’Hommes. Il s’attache à mettre en avant le quotidien de ces pêcheurs, leurs difficultés, leurs « galères », leurs attentes et leurs objectifs. Bien souvent, l’argent. Le ton du livre est cru, direct, il ressemble à ses personnages, parfois rustres, parfois tendres. C’est un livre immersif, qui nous amène comme Adam, a découvrir cet univers. Seul l’horizon, tout est dit dans le titre. Alors n’hésitez pas à embarquer dans ce roman déroutant, bousculant et plein de surprises.
Et vous, qu’avez-vous lu ce mois-ci ? Dites-nous tout en commentaire !
MARIE & MALIK


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