Marie

1 – Divine Darkness, tome 1, Anna Triss (Hugo Roman, 2024), 3,5/5 :

Je ne connaissais pas cette autrice, et je suis désormais curieuse de lire le reste de son œuvre ! J’ai adoré son style, qui mêle parfaitement humour contemporain et langage approprié à son univers. On a là une fantasy assez classique, mais parfaitement maîtrisée. La 4ème de couverture en disait beaucoup, il y a donc peu de surprise au fil de la lecture. Le topo : deux dieux veulent se faire la guerre et il semblerait qu’une princesse humaine soit la clé de la victoire. Par chance, cette princesse a un sacré caractère, ce qui rend toute l’entreprise assez divertissante. J’ai été moins séduite par les personnages masculins, mais cela pourrait changer. C’est un premier tome introductif, peut-être trop, qui laisse présager une suite intéressante, alors je me plongerai dans le second tome dès que possible !

2 – Notre petit jeu, Johanna Copeland, traduit de l’anglais par Fabienne Gondrand (Editions du Masque, 2025), 2,5/5 :

Mon avis est mitigé suite à la lecture de ce polar… On suit deux personnages, Julie et Stella. La première, en 1987, est une ado qui subit les relations toxiques et violentes qu’entretient sa mère avec divers hommes. La seconde, en 2019, est une mère au foyer ordinaire qui a enfoui très profondément ses pires secrets. Quel lien entre les deux ? J’adore les histoires à double temporalités, et c’est assez bien exécuté ici. Par contre, je n’ai pas été convaincue par certaines déductions des protagonistes, tirées par les cheveux ou trop faciles. L’intrigue aurait pu être mieux ficelée, plus cohérente.

3 – La colline qui travaille, Philippe Manevy (Le bruit du monde, 2025), 5/5 :

Mon premier coup de cœur l’année, pour un roman qui interroge la mémoire familiale et qui propose une lecture du XXème siècle au plus proche de ceux qui l’ont vécu ! Ma chronique est dispo juste ici.

4 – Les nébuleuses, Anaïs Félix et Camille Pagni (Ramdam, 2025), 3/5 :

Une BD qui m’a séduite par son dessin et ses couleurs. C’est une histoire d’amour originale, qui questionne le désir dans le couple, ainsi que les schémas relationnels d’aujourd’hui. Un certain nombre de choses semblent opposer Camélia et Tom, et pourtant, ils font tout pour que ça fonctionne entre eux. Dans le principe, j’ai adoré leur relation (on prône la communication, l’acceptation de l’autre, les compromis, etc). Dans les faits… ça manquait de communication, justement. Je ne sais pas trop quelle conclusion tirer de cette BD. J’ai adoré ma lecture, mais les dernières planches m’ont fait déchanter.

5 – Un prince sans cœur, Ingrid Seymour, traduit de l’anglais par Loïc Le Jalu (Roncière, 2025), 4/5 :

Dans un univers où faes et humains cohabitent, nous suivons les aventures de Dani qui vient tout juste d’être kidnappée par le prince des faes et ses amis pour un mystérieux motif. Débute alors une ascension vers le Mont Brisé, avec son lot de péripéties. On se laisse porter par cette intrigue qui mêle humour et tensions. J’étais ravie de l’équilibre entre romance et aventures, jusqu’aux cent dernières pages où le premier aspect prend alors beaucoup plus de place. Cela n’a pas gâché ma lecture pour autant, je suis plus qu’intriguée par le tome deux !

6 – Quand viendront chanter les loups, Florence Herrlemann (Charleston, 2025), 3/5 :

Suite à la disparition de son fils, Abel s’est isolé dans les montagnes, rongé par la culpabilité. Cinq ans plus tard, il est bûcheron et sa vie sociale se résume à ses collègues et son ami Paul. Jusqu’au jour où il sauve la vie d’un jeune homme suite à une mauvaise chute. Une rencontre qui va alors tout bouleverser. On a là un roman très humain, une tranche de vie touchante sur la reconstruction d’un homme qui s’ouvre enfin à la vie.

Malik

1 – Conque, Perrine Tripier, (Gallimard, 2024), 3,5/5 :

Dans un pays umaginaire, un site archéologique offre des découvertes incroyables sur les origines de cette civilisation. Une aubaine pour l’archéologue Martabée, recrutée en personne par l’Empereur pour mettre à nue ce qui s’annonce comme un travail majeur. Mais vite, cela devient une affaire d’État obligeant alors l’héroïne à se remettre en question, et à peser le pour et le contre entre récit national et vérité scientifique. Une fable à l’acuité tranchante et qui résonne de ce qu’est la Vérité, et comment la diffuser, dans nos sociétés actuelles.

2 – Étincelles Rebelles, Macodou Attolodé (Série Noire Gallimard, 2024), 3,5/5 :

Découvrez le Sénégal, et particulièrement la région de Casamance, avec Latyr Faye, inspecteur rétrogradé pour avoir mené une enquête impliquant de hautes sphères de l’État. Arrivé dans cette région, en prise avec une lutte d’indépendance menée férocement par les rebelles, il va s’entourer d’une journaliste et d’un chasseur au grand cœur, pour démêler le vrai du faux d’un trafic de drogue. Une lecture particulièrement conseillée pour tous les amoureux de polars, dont l’intrigue plonge dans les rouages politiques, écologiques et économiques d’une région en crise.

3 – P.T.S.D, G.Singelin (Ankama, 2019), 4/5 :

C’est l’histoire d’une ancienne tireuse d’élite. Ramenée a la vie civile, comme tant d’autres vétérans, elle peine à trouver sa place dans la société, entre dépendance aux médicaments et troubles psychiques. Vite, dans ce monde de la rue, elle se rendra compte qu’elle n’est pas vraiment sortie de son ancienne vie. La guerre la suivra jusqu’ici, jusqu’à ce qu’elle décide de s’en sortir. Une histoire et des dessins bouleversants, j’ai adoré retrouvé le crayon de Singelin qui, dans ses couleurs et ses détails visuels, nous délivre un message fort pour un vrai phénomène de société.