Marie
1 – Fragrancia, Paul Richardot (JC Lattès, 2025), 2/5 :
J’ai débuté l’année avec un « thriller olfactif ». Cette première lecture fut mitigée… Nous sommes en pleine immersion dans le monde des nez, les olfates dans le roman. Le concept était original et prometteur, mais je n’ai pas été transportée par l’intrigue, ni par ses personnages.
2 – Écouter les eaux vives, Emmanuelle Favier (Albin Michel, 2025), 2,5/5 :
Une lecture très inégale, difficile d’en parler sans en dire trop. J’ai été happée par le premier tiers, fascinée par cette plume riche avec le sens du détail. Puis l’histoire a pris une direction qui ne m’a pas convaincue. Idem pour les personnages : l’intrigue gravite d’abord autour d’Adrian, une femme ambitieuse et indépendante avec un potentiel fou. Puis Abel et Arthur entrent en scène, et tout mon intérêt s’est envolé face à ces deux hommes caricaturaux et détestables. Le style et le cadre (un sous-marin, puis les Highlands et la Bretagne) sauvent le tout.
3 – Peter Pan, tome 1 : Londres, Loisel (Vents d’Ouest, 1990), 3/5 :
Une réécriture culte du célèbre conte de Barrie, en BD ! Cette version de Loisel s’adresse clairement à un public adulte. Je suis curieuse de découvrir la suite !
4 – Les Maîtres du temps, Stéphanie Janicot (Albin Michel, 2025), 3/5 :
Un livre assez étrange qui nous emporte un peu partout, mais on se laisse faire parce que le style est fluide et dynamique. C’est une aventure hors du commun qu’entreprennent les protagonistes, sujets malgré eux (ou pas) au voyage dans le temps. Ce roman touche à tout : la philo, la science, la physique, la psychologie. Le propos s’éparpille peut-être un peu, mais on a quand même une intrigue bien structurée et une chouette galerie de personnages !
5 – Campus Drivers, tome 1 : Supermad, C.S. Quill (Hugo Poche, 2022), 3/5 :
Une romance classique et prévisible mais qui vide la tête ! Les personnages sont attachants, l’humour peut-être un peu lourd par moments. Je suis curieuse de découvrir la suite de la série car, comme souvent, je suis plus intriguée par les personnages secondaires que les protagonistes !
6 – Incandescentes, Hannah Kent, traduit de l’anglais par Sarah Tardy (Pocket, 2025), 4/5 :
Difficile de faire un résumé succinct qui donne envie ! L’histoire tourne autour d’une congrégation luthérienne du XIXème siècle qui va émigrer en Australie. Alors, ça vous tente ? En réalité, on suit deux jeunes filles, Hanne et Thea, qui nouent une relation si forte qu’elles-mêmes, formatées par les conventions de leur temps, ne la comprennent pas vraiment. On a là le cœur de l’intrigue, et je ne peux vous en dire plus car un plot twist survient à mi-chemin pour bouleverser toute la dynamique du récit (à vous de vous faire votre opinion suite à cet événement, les avis semblent diverger). C’est un roman dense mais qui se lit tout seul. La plume est exceptionnelle, et la traduction l’est tout autant. Une très belle découverte !
7 – Le plongeon, Séverine Vidal (scénario) et Victor L. Pinel (dessin) (Grand Angle, 2021), 4/5 :
Une sublime BD qui m’a émue plus que je ne l’imaginais… On y rencontre Yvonne, et la vieillesse grignote chaque pan de sa vie. Cette BD est le récit de son arrivée en EHPAD, ses rencontres, ses craintes, ses pensées les plus intimes. C’est aussi la liberté, quand on cesse de lutter contre l’inéluctable. C’était beau, c’était vrai.
8 – L’Enfantôme, Jim Bishop (Glénat, 2025), 4/5 :
Une BD tantôt dérangeante, tantôt touchante. On suit le quotidien d’un adolescent marginal surnommé « le boutonneux ». C’est une BD qui illustre avec beaucoup de brutalité, mais aussi de vérité, cette période difficile qu’est l’adolescence. Entre harcèlement et pression insupportable, c’est tout en métaphore que l’auteur nous mène jusqu’à la fin de son récit. On va de surprise en surprise, d’interprétation en interprétation. C’est riche, c’est cru, c’est terrible mais c’est aussi très doux par moments, et l’espoir n’est jamais loin.
9 – Pas de littérature !, Sébatien Rutès (10/18, 2025), 2,5/5 :
Un hommage à la série noire de Gallimard et au Paris des années 50. Entre humour grinçant et argot d’antan, c’est le récit rocambolesque d’un traducteur qui ne parle que le français et qui se retrouve malgré lui dans des querelles de grand banditisme. L’auteur m’a perdue plus d’une fois avec tous ces personnages et plot twists à répétition ! C’était le but, si je ne m’abuse, mais cela a plus freiné ma lecture qu’autre chose. J’ai particulièrement apprécié toutes les réflexions sur la littérature et la traduction. Je ne pense pas que j’étais le public visé, mais ce fut une découverte malgré tout.
Malik
1 – Dès que sa bouche fut pleine, Juliette Oury (Pocket, 2024, Flammarion, 2023), 3,5/5 :
Un roman très surprenant et même déroutant. Imaginez-vous un monde où le sexe est omniprésent. Qu’il régisse toutes les interactions sociales et qu’il détermine tout ce qui constitue votre essence. Un monde où il est plus facilement admis de s’offrir une pause coquine avec son collègue, que d’aller manger un bout. Car oui, dans ce monde, c’est la nourriture qui est tabou, bannie, reléguée à un plaisir vil et trivial. Déroutant…
2 – Le reste du monde : Tome 1, L’effondrement, Jean-Christophe Chauzy (Casterman, 2024), 4/5 :
Une mère et ses deux enfants en montagne pendant les vacances. Un mari volage et un divorce à venir à oublier, et pour ça, un cadre idyllique… Jusqu’au terrible effondrement, une catastrophe naturelle sans pareille qui plongera toute le village, toute la vallée, la ville, et peut être le monde dans un chaos où il faudra survivre. Hâte du tome 2 !
3 – Vei, Sarah B. Elfgren & Karl Johnson, (Ankama, 2024), 4,5/5 :
Une réadaptation tout en image de la formidable mythologie nordique. Ici, les Ases d’Odin et de Thor sont du mauvais côté face aux géants du Jotenheïm. Dans ce face à face entre divinités, Vei, championne des géantes, devra affronter tour à tour les champions des dieux dans le terrible Meistarilekir, le tournoi qui déterminera le sort du monde. À moins… À moins qu’elle n’en décide autrement.
Et vous, qu’avez-vous lu ce mois-ci ? Dites-nous tout en commentaire !
MARIE & MALIK


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