Des lectures de saison, pour savourer l’automne et tout ce qui va avec !
Marie
1 – La Danse des damnées, Kiran Millwood Hargrave (Pocket, 2024), 4/5 :
Un roman puissant, féministe, engagé. Le cadre suffit à annoncer la couleur : Alsace, XVIème siècle, l’Eglise et ses hommes sont tout-puissants. Des femmes se mettent à danser, comme en transe, et c’est le chaos. C’est inspiré d’un fait historique, et c’est très bien exécuté. Si la première moitié est un peu lente, la seconde se dévore grâce aux héroïnes fortes et inspirantes.
2 – La Pièce, Jonas Karlsson, traduit du suédois par Rémi Cassaigne (Actes Sud, 2016), 3,5/5 :
Un roman à l’absurdité délicieuse. C’est un espèce de huis-clos dans le service administratif d’un immeuble. On a un protagoniste à l’aplomb et la confiance en soi démesurés, un régal pour le lecteur. On ne sait pas qui croire, c’est parfois irrationnel, mais c’est une analyse intéressante des comportements humains.
3 – Écoute s’il pleut, Rodolphe (scénario) et Patrick Prugne (dessin) (Daniel Maghen éditions, 2024), 3/5 :
Ma première BD aux allures de polar. On y parle d’une disparition, d’un mystérieux moulin, de secrets enfouis depuis la seconde guerre mondiale. Le cadre : un petit village normand, sublimé par les coups de pinceaux de P. Prugne. Le scénario est bien mené, la fin un peu vite expédiée mais ça tient la route ! Le genre de BD que j’adorerais découvrir en roman pour une intrigue plus dense et plus ficelée.
4 – Minuit dans la ville des songes, René Frégni (Gallimard, 2022), 5/5 :
C’est une relecture. Il y a deux ans, ce roman a été un énorme coup de cœur, je l’offre et le conseille à absolument tout le monde. C’est un ouvrage qui convient aussi bien aux amoureux des livres qu’aux frileux de la lecture. C’est l’histoire d’un homme – l’auteur – qui trouve la liberté dans les mots. C’est l’histoire de toutes ses vies, ses rencontres, ses épreuves. C’est beau, c’est inspirant, c’est lumineux, c’est vrai.
5 – Julia la seule, David Boriau (scénario) et Yuna Park (dessin) (Dupuis, 2024), 4/5 :
Une BD somptueuse que je prendrais plaisir à conseiller aux ados pour Noël ! Des personnages attachants et mystérieux, un peu de magie et de fantômes, une course contre la montre. C’est dynamique, c’est marrant, c’est touchant. J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette BD !
6 – Miracle à la Combe aux Aspics, Ante Tomić, traduit du croate par Marko Despot (Libretto, 2022), 4/5 :
Un roman complètement déjanté, imprévisible et loufoque. On y fait la rencontre d’une famille peu commune et pas commode, les Aspic. Entre quiproquos, kidnapping, polenta douteuse et courses poursuites, vous n’êtes pas au bout de vos surprises ! Il faut aimer l’humour douteux, grossier et cynique. Une bouffée d’air frais très originale !
7 – L’eau qui dort, Fiona Barton, traduit de l’anglais par Séverine Quelet (Pocket, 2024), 3,5/5 :
Je découvre Fiona Barton avec ce polar, et après ma lecture, j’ai très envie de me procurer ses premiers romans ! J’ai beaucoup aimé sa plume, c’est fluide sans être simple ou superficiel. L’intrigue est bien ficelée, des secrets sont révélés chapitre après chapitre. Il s’en passe des choses à Ebbing, petite ville balnéaire d’Angleterre… J’aurais aimé davantage de plot twists, mais le roman tient la route. Gros point positif : les personnages sont attachants, cohérents, humains.
8 – Le médecin de Cape Town, de E.J. Levy, traduit de l’anglais par Céline Leroy (Points, 2024), 3/5 :
Une histoire hors du commun, inspirée de faits réels. Ce fut une lecture passionnante, mais certains aspects m’ont dérangée. Je vous en reparle très vite dans une chronique !
Je clôture ce mois d’octobre avec ma 79ème lecture de l’année !
Malik
1 – Dernier arrêt avant l’automne, René Frégni (Folio, 2021), 3,5/5 :
Qui ne rêve pas de pouvoir être embauché dans un grand domaine, où tout le temps qui est le nôtre est d’écrire et de se consacrer à son roman ? Et pourtant, tout se bouscule quand le héros découvre un cadavre dans le jardin. René Frégni arrive encore à nous transporter et relate avec brio les émotions, les ressentis et la vision de ses personnages, malgré une intrigue qui aurait pu être plus poussée .
2 – Klaw, tome 1 : L’Eveil, JURION/OZAMAN (Le Lombard, 2019), 4/5 :
Une bande dessinée qui vous transportera dans l’univers de la mythologie chinoise ! Une réelle révélation où notre héros devra apprendre à contrôler ses pouvoirs de métamorphe. Même si vous la trouverez au coin Jeunesse, elle saura toucher tout public qui a envie d’évasion, d’aventures, de fantastique et de combats. Une belle entrée pour ce premier tome qui donne envie de se plonger dans les suivants !
3 – Moi, Tituba sorcière… , Maryse Condé (Folio, 1988), 4,5/5 :
Tituba… Ce nom ne vous dit sûrement rien. Et quand on parle des sorcières de Salem, ce n’est pas celui qui nous viendrait en tête en premier. Et pourtant, Maryse Condé nous rappelle dans ce livre, écrit avec force et brio, l’histoire de Tituba, jeune esclave noire de la Barbade, condamnée pour sorcellerie dans ce petit village du Massachussetts. Une histoire riche, des personnages profonds, une héroïne dont la vie en elle seule rappelle l’importance de vivre. Une remise à niveau historique et un grand classique de la littérature afro-antillaise.
4 – La librairie des chats noirs, Piergiorgio Pulixi (Gallmeister, 2024), 4/5 :
Un roman noir, cosy et palpitant jusque la dernière page. La résolution des crimes tombent assez simplement mais l’intrigue tient en haleine jusqu’au bout. Une formidable plongée dans le thriller/polar italien, et une enquête qui pousse à réfléchir.. En effet, vous préférez qui ? Papa ou maman ? Attention à votre réponse, l’un pourrait en payer le prix…
Je clôture ce mois d’octobre avec ma 53ème lecture de l’année !
Et vous, qu’avez-vous lu ce mois-ci ? Dites-nous tout en commentaire !
MARIE & MALIK


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